La dissolution suite à l’assassinat de Clément Méric des Jeunesses Nationalistes, mouvement de jeunesse de l’Œuvre Française dirigé par Alexandre Gabriac et Yvan Benedetti, a donné naissance au Parti Nationaliste Français et à sa branche savoyarde. Parallèlement, les mêmes agités du bocal créaient Edelweiss Pays de Savoie, mouvement inspiré de l’expérience néofasciste italienne de Casapound, et vitrine « culturelle et sportive » de leur activité politique.
Edelweiss se rapproche alors de groupuscules tels que le GUD à Lyon, « Autour du Lac » en Haute-Savoie ou Résistance Helvétiquee en Suisse. Ils organisent des événements en commun (concerts, tournois de foot et de boxe, conférences...) et s’émancipent petit à petit de la coupe de Gabriac.
Les membres d’Edelweiss Pays de Savoie ne sont pas à une contradiction près, fêtant d’un côté les solstices d’été et d’hiver dans une ambiance néo-païenne teintée de mythologie scandinave et maintenant leurs liens avec les catholiques intégristes savoyards de la FSSPX (Fraternité Sacerdotale Saint Pie X) revigorés par le mouvement contre le « Mariage pour tous » [1]
Plus récemment, Gabriac, reconverti en prêcheur de la sainte parole pour le compte du mouvement politique Civitas, semble vouloir remettre la main sur ces quelques brebis égarées savoyardes, dans une ultime tentative d’évangélisation. Une journée de cohésion était co-organisée par Edelweiss et Civitas le 27 août dernier, l’occasion que se rencontrent pulls noués sur les épaules, crânes rasés et quelques jupes plissées pour s’occuper des petites têtes blondes et servir la bière [2]
Une partie des membres d’Edelweiss s’est également trouvée une passion pour la moto et a créé « Bad Ass to the Bones - Savoie » (traduisez : dur à cuire au crâne rasé), inspiré par les gang de motards outlaws américains. On ne pourra d’ailleurs pas nous reprocher de faire le lien entre la réunion de Civitas qui s’est tenue à Grenoble le 21 mai dernier et l’attaque d’un camp de migrant le même jour et sur la même commune par de mystérieux « motards néo-nazis »...
Que ces quelques nervis d’extrême-droite se cherchent capilairement ou développent une stratégie de diversification pour recruter tout azimut, une chose est sure : il ne faut pas baisser la garde et continuer de développer l’activité antifasciste en Savoie !
[1] voir l’article « Les cathos intégristes s’installent à Albertville » dans la Lutte Continue #36.
[2] voir le récent article de nos camarades de la Horde.